L’institut OB1 formations s’est associé à l’association ASD pour aller former les soignants de l’hôpital de Siem Reap à l’hypnoanalgésie. Dans le cadre de cette mission, des cours pratiques ont été donnés l’après-midi, alors que les matinées étaient réservées aux visites des patients dans les différents services de l’hôpital.
Suite à une chute, le patient, un jeune homme d’une trentaine d’années, est hospitalisé depuis une semaine dans le service d’orthopédie. Les examens radiographiques n’ont pas révélé de fracture, pourtant le patient souffre de la jambe droite qu’il ne peut bouger que difficilement, et ne s’est pas levé depuis son arrivée. Quand on arrive devant son lit, il semble prostré, toute son attention étant portée sur sa douleur. Il est dans une position antalgique très asymétrique, se plaint de douleurs depuis la hanche jusqu’aux orteils où il ressent une paresthésie, qu’il interprète avec anxiété comme le résultat d’une compression nerveuse.
Nous lui proposons de l’aider et il accepte de commencer en fixant un point fixe au plafond. Puis, nous amorçons la dissociation en lui proposant d’aller en imaginaire faire un match de foot, son sport favori. Le regard devient rapidement cataleptique. À chaque étape de la description de son activité, il lui est suggéré de retrouver la souplesse, la force et la mobilité de sa jambe. Et quand enfin il marque un but, le sentiment de réussite et de joie est suggéré et amplifié. Une futurisation de la guérison est mise en place, et une suggestion post-hypnotique de réutilisation de l’ancrage est posée.
Quelques minutes après, nous sommes surpris de le voir mobiliser à nouveau sa jambe.
Le lendemain, à la visite de contrôle, son épouse nous indique qu’il a pu recommencer à se lever. Nous le félicitons et lui suggérons « qu’à chaque fois qu’il marchera la guérison ira de plus en plus vite »